En 1190 , Enguerrand n'est encore qu'un enfant quand son père Raoul de Coucy s'embarque avec Philippe Auguste pour la Terre Sainte. Avant de partir, il fait rédiger un testament qui scelle le partage des biens entre le futur Enguerrand III, ses frères et ses soeurs.

Raoul meurt en 1191 au siège de St Jean d'âcre. Son coeur est rapatrié pour être inhumé dans l'abbaye de Foigny dans le nord de l'Aisne.
 Il laissa un graffiti sur un mur de la chapelle de la Nativité  en souvenir de son passage à Bethléem. ( image ci-contre)

« Fascé de vair et de gueule à six pièces »

Le vair est le nom que porte la fourrure du petit-gris, un petit écureuil.
En héraldique le vair est ce motif bleu et blanc en forme de cloche.

 
Légende autour des armoiries des coucy :

Durant la première croisade en 1096, alors qu'ils étaient en bivouac pour la nuit, Enguerrand 1er et ses compagnons furent attaqués par surprise. Ils n'eurent pas le temps de s'équiper et les bannières étaient rangées dans les coffres. Ses hommes risquant de ne pas se reconnaître dans le combat, Enguerrand coupa en bandes son manteau qui était rouge doublé de vair. Ses compagnons fixèrent ces bandes au bout de leur lance.  Les Maures furent battus. En l'honneur de cette victoire, les Coucy adoptèrent ces couleurs sur leur blason.

La présence des anciens Sires de Coucy est encore visible dans la petite ville éponyme. Sur le piton calcaire se dresse encore les ruines de l’ancienne forteresse. Et dans les rues flottent encore les bannières aux couleurs de l'ancienne dynastie.

Dans le cadre d’une reconstitution du costume militaire de l’un des Sires de Coucy, il est indispensable de faire figurer les armoiries sur l’écu, comme cela était courant durant la période qui nous intéresse, à savoir le début du treizième siècle.